Résumé : Le présent papier résulte d'une recherche de terrain effectuée en 2012 auprès des groupes locaux d'Emmaüs International, répartis sur les cinq continents. Elle a été conduite dans le cadre d'un programme de recherche partenarial. Elle visait à comprendre à la fois la coopération de ces groupes au sein même du mouvement international et au service de celui-ci traduit en réseau, et à comprendre l'implication de ces mêmes groupes au sein de leur propre territoire d'appartenance. Au terme de cette enquête de terrain, nous constatons une très forte implication dans tous les dispositifs de solidarité internationale en particulier dans le cadre de l'évènement de la vente annuelle. En revanche, les chantiers prioritaires rencontrent une implication plus modérée, sauf pour le projet d'accès à l'eau, en raison d'une certaine incompréhension des groupes de la nature et du degré de coopération attendus, d'où résulte une certaine perte de confiance qui se traduit par une demande de plus d'échanges interpersonnels. Sous le prisme de l'ANT, nous cherchons à comprendre les processus de décision et d'implication d'actants-réseau à la source de la coopération plus que de la collaboration. Nous nous consacrons ici au chantier prioritaire d'accès à l'eau, à partir des entretiens que nous avons conduits auprès des groupes locaux francophones. Les entretiens ont été conduits en français auprès des groupes francophones situés en France et en Afrique (Bénin et Côte d'Ivoire). Ceux-ci ont été retranscrits puis analyser dans le cadre d'une grille de lecture proposée en annexe du papier. Ce n'est donc qu'une partie de notre travail de recherche qui est présentée ici sous forme d'article.